Les territoires ruraux parents pauvres de la République
On commence à connaitre dans le département le combat que nous menons sans interruption depuis plus de 11 ans contre le bruit provoqué par la RN20 sur la commune de Saint-Jean de Verges, et le mal-être et la gêne ressentis par les riverains.
Alors qu’il apparait que sur les 30 Points Noirs du Bruit (PNB) identifiés entre Pamiers et Saint-Paul de Jarrat, 21 PNB sont situés à Saint-Jean de Verges, les seules mesures de protection proposées par l’Etat sont l’isolation des façades des bâtiments PNB. De telles propositions sont inacceptables car elles ne permettraient ni d’éradiquer la gêne des riverains dans leur vie quotidienne ni de leur restituer la qualité de vie qu’ils attendent. Seules peuvent être efficaces des mesures de protections à la source – telles que écrans antibruit, merlons, revêtements peu bruyants,… –, ce que nous revendiquons ainsi que l’abaissement de la limitation de vitesse de 110 km/h à 90 km/h sur le trajet de la RN20 à hauteur de Saint-Jean de Verges.
A force de persévérance et de sérieux, nous avons fini par trouver une certaine écoute de la part de la préfecture et des services de l’Etat qui ont fait preuve depuis trois ans d’une réelle volonté de faire avancer notre dossier. Sauf que… il y a l’avis supérieur du ministère de l’environnement. Son verdict est tombé : « pour des raisons budgétaires et d’opportunité, le ministère se positionne en faveur de la réalisation de travaux d’isolations de façades plutôt que de protections acoustiques à la source, très onéreuses ». Il fallait s’y attendre et, une fois encore, les territoires ruraux apparaissent comme les sacrifiés de la qualité de vie car ce n’est pas chez nous que les vrais mesures pour la protection de l’environnement se décident, mais dans les salons parisiens.
Dans notre combat permanent, nous avons connu des hauts est des bas sans jamais perdre espoir. Nous continuons le combat, plus motivés que jamais pour relever le défi d’un état centralisateur loin des réalités du terrain et indifférent au bien-être des citoyens.
Lors de notre prochaine Assemblée générale, en décembre 2017, nous ferons le bilan de notre dossier et des actions que nous menons pour faire face à l’arbitraire.