Classement sonore de la RN20 à Saint-Jean de Verges

Publié le par Moins de décibels

Fils wordDepuis le récent arrêté préfectoral du 13 mai 2013 sur la mise à jour du classement sonore du réseau routier, la 2x2 voies RN20 est classée officiellement en catégorie 2 sur toute la longueur de la traversée de Saint-Jean de Verges. Ce classement étant déterminé en fonction des niveaux sonores diurnes et nocturnes constatés ou estimés, ce n’est pas pour nous une surprise que nous restions en catégorie 2, comme nous l’étions déjà depuis 1999.

Cela signifie que dans une bande de 250 mètres de part et d’autre de la RN20 nous nous situons dans des secteurs affectés par le bruit de l’infrastructure, ce qui représente une superficie de 174 hectares. Si on ajoute l’emprise de la RN20 elle-même, ce sont 187 hectares au total qui sont en zone de bruit, soit 15% de la superficie totale de Saint-Jean de Verges, terres agricoles comprises. Pour un village situé en milieu rural qui dit mieux ?

Si on s’intéresse aux surfaces constructibles (UA, UB, UH, AU…), ce sont 75 hectares qui se situent en zone de bruit (19,5 à l’est et 55,5 à l’ouest de la RN20) et comme nous avons au total 113,5 hectares constructibles, cela revient à dire que 66% des terres constructibles sont en zone de bruit à Saint-Jean de Verges. Quant à l’avenir, sur les 22,5 hectares qui seront ouverts demain à une urbanisation (PLU), 13,5 hectares sont en zone de bruit, soit 60%. Belles perspectives de développement pour un village dynamique qui se veut un territoire attractif !

Bien sûr, il n’est pas interdit de construire en zone de bruit, et comme Saint-Jean de Verges est considéré comme tissu ouvert c’est-à-dire un tissu constitué de maisons dispersées, le PLU autorise la construction d’habitations à partir de 50 mètres de la RN20. Mais il faut savoir qu’un décret du 30 mai 1996 détermine l’isolement acoustique minimum des bâtiments d’habitation situés dans les secteurs affectés par le bruit. Suivant la distance entre le bâtiment et le bord de la chaussée, la valeur d’isolement minimal des pièces peut exiger un isolement des façades, un renforcement de l’isolation acoustique des fenêtres (double vitrage asymétrique voire de type feuilleté acoustique, renforcement de l’isolation des coffres de volets roulants, installation d’aérations acoustiques performantes…) ainsi que d’autres mesures coûteuses. Et qui paye ces surcoûts ? Les victimes des nuisances sonores, bien sûr. La loi du pollué-payeur ! De plus, les permis de construire étant postérieur à la création de l’infrastructure, les propriétaires ne peuvent réclamer à l’Etat aucune protection contre les nuisances sonores.

Publié dans Au fil de l'actualité

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